Le Bel Air, Festival engagé revient avec de nouvelles ambitions

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Devin

Le festival de musique électronique – mais pas uniquement – organise sa neuvième édition du vendredi 4 au dimanche 6 juillet, dans le sud de Toulouse.

Le village de Saint-Araille, situé au sud de la Haute-Garonne, se prépare à accueillir ce désormais traditionnel rendez-vous musical organisé par le collectif Bel Air. L’événement prend place en pleine campagne, au milieu des champs de tournesols, un choix loin d’être anodin. « À l’époque, nous avions cette volonté d’amener la musique électronique en milieu rural et de créer un événement qui s’inscrive dans une énergie collective, en rassemblant les acteurs locaux », explique Charly, le programmateur. Cette volonté se traduit sur le terrain par une multitude d’activités proposées tout au long du week-end. En effet, le festival ne se limite pas à la musique : dès l’ouverture vendredi à 16h, les visiteurs pourront découvrir divers stands de création – illustration, upcycling, friperies, textile,tatouages, sensibilisation, etc.

Un événement éco-responsable

Tout au long du week-end, des actions engagées rythmeront les sets électroniques, mais aussi des concerts de rock et de ses dérivés, davantage représentés cette année. L’association toulousaine La Grande Collecte, engagée dans la lutte contre la précarité menstruelle, sera présente, tout comme le collectif féministe s.oror, qui animera, comme l’an dernier, une table ronde ouverte au public. Une balade découverte autour de la biodiversité locale – avec un focus sur les insectes – sera également proposée. Le collectif System Sol organisera un atelier d’initiation au dijing d’une durée de cinq heures, destiné à cinq personnes en non-mixité FLINTA. Un battle de danse ainsi qu’un marché alimentaire « à ciel ouvert » le dimanche, sont prévus. Si à l’origine le festival ne se voulait pas politique, Charly affirme une volonté de plus en plus marquée de donner du sens à l’événement : « Par les actions mises en place, c’est un festival militant, éco-responsable et engagé. L’an dernier, nous avons aussi pris position contre la montée de l’extrême droite. »

Une programmation travaillée

Côté musique, trois scènes seront investies, chacune avec sa propre ambiance. En journée, la scène Egyde accueillera des performances live, tandis que la scène centrale Chêne, ouverte jusqu’à 2h du matin, proposera des DJ sets. Elle laissera ensuite place à la scène Tournesol, installée en contrebas du coteau, qui se transformera en véritable club à ciel ouvert pour danser jusqu’au bout de la nuit. Le dimanche, lors de la journée famille, l’accès au festival sera gratuit. Près de 40 artistes – pour la plupart émergents et issus de la région – se produiront sur scène. Par ailleurs, 50 % des têtes d’affiche seront des artistes féminines.

Vers un micro-festival

Depuis son lancement en 2016, le Bel’Air Festival n’a cessé de prendre de l’ampleur, atteignant un pic de fréquentation en 2021 avec plus de 3 000 personnes après la période Covid. Mais cette année, les organisateurs souhaitent marquer un tournant :
« On veut retrouver l’âme du festival, arrêter la course à la croissance. Lors de ses dernières éditions, notre événement s’est un peu dénaturé. On le veut plus intimiste. Cette année, il y aura moins de monde, mais une programmation tout aussi riche. » Pour respecter la jauge imposée, seulement 1 200 places sont mises en vente sur le site officiel du festival. En parallèle, le collectif propose de se retrouver au bistrot 12 le samedi 21 juin, pour la fête de la musique, en collaboration avec Baccus Social Club.

Ylan Gilhodes

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