L'association Les Siestes revient avec son festival en plein air du mercredi 25 au dimanche 29 juin, dans l’un des jardins emblématiques du centre-ville toulousain.
Quoi de mieux que de se retrouver entre amis ou en famille, en fin d’après-midi, allongé dans l’herbe du jardin de Compans, bercé par des rythmes sonores planants, parfois atypiques ? C’est ce que propose, depuis 2002, l’association Les Siestes (électroniques) à travers un événement audacieusement éclectique. Le festival, ancré à Toulouse depuis plus de vingt ans, vise à confronter le public à une pluralité de styles musicaux souvent méconnus.
Comme le souligne Jeanne-Sophie Fort, l’une des représentantes du collectif : « On a pour but de faire découvrir au plus grand nombre des esthétiques musicales différentes, à travers des paysages sonores profonds, tout en gardant des origines plutôt électro. » Cette année, le festival renforce encore cette orientation, et la mention « électroniques » refait même son apparition dans le nom de l’événement – un clin d’œil à ses débuts, alors que le terme avait été mis entre parenthèses ces dernières années. Essentiellement gratuit, implanté au cœur de la ville et programmé en fin d’après-midi, Les Siestes se veut résolument accessible : « On souhaite qu’un maximum de personnes puisse vivre une première expérience musicale d’esthétiques ou de format qu’ils ou elles ne connaissent pas », insiste J.-S. Fort.
Le festival s’ouvrira le mercredi 25 juin avec une performance pour le moins originale : une expérience sensorielle mêlant musique et gastronomie, dans le cadre solennel de l’église du Gésù. Pour cette soirée inaugurale, accessible sur prévente, une cheffe s’attellera à traduire en cuisine les émotions suscitées par un duo harpe et orgue, dans un dialogue subtil entre sonorités et saveurs. Dès le jeudi, le jardin Compans devient le théâtre des Siestes, avec des concerts de 19h à 22h les jeudi et vendredi, puis de 17h à 22h le week-end. Le festival renoue particulièrement avec ses racines électroniques avec un after ultra-dansant et des artistes inernationaux le vendredi soir au Hall 8 de l’île du Ramier, de 23h30 à 5h. Pour s’y rendre, un cortège à vélo partira du métro Compans-Caffarelli, accompagné d’un DJ mixant depuis un deux-roues sonorisé – ambiance garantie. Et pour celles et ceux qui souhaitent une mise en bouche anticipée, une édition d’une journée est prévue à Castres, le 7 juin, dans le jardin de l’Évêché.
Pour garantir le succès de cette nouvelle édition, l’équipe compte sur le soutien du public. Jeanne-Sophie Fort rappelle :« Ça nous soulage toujours de voir des préventes validées sur nos rares parties payantes. Le festival reste accessible, mais ces recettes permettent de faire perdurer l’événement. Et bien sûr, on est toujours en quête de bénévoles pour rejoindre l’association. » Fidèle à ses engagements, Les Siestes (électroniques) évolue avec son temps et intègre des préoccupations sociétales fortes. L’environnement est au cœur de l’organisation – le festival est d’ailleurs labellisé Événement Détonnant, en reconnaissance de ses efforts écologiques croissants. De plus, le collectif s'engage activement contre les violences sexistes et sexuelles : sur place, les bénévoles de l’association Main Forte seront présents pour sensibiliser, prévenir et intervenir si besoin.
Un rendez-vous estival essentiel, à la croisée de la musique, de la convivialité et de l’engagement. Toulouse vibre, et Les Siestes y ajoutent leur propre fréquence.
Ylan Gilhodes