Fruit de l’ambition de deux Toulousains passionnés de house, le collectif 10 AM organise, ce dimanche 11 mai après-midi, son tout premier événement.
Le concept mis en avant par 10 AM est clair : faire la fête autrement que selon les standards habituels. Finies les soirées classiques qui débutent à la tombée de la nuit ; place désormais à des rassemblements en plein jour. Inspiré d’un format popularisé aux États-Unis, ce modèle, que Noam et Noa — les deux fondateurs du projet — ont adapté à Toulouse, propose des sets en plein cœur de la journée, dans des lieux atypiques, tel que divers commerces du centre-ville : coffee shops, pâtisseries, pizzerias ou encore boutiques indépendantes.
« Les trois piliers du projet restent la musique, le public et les commerces. On souhaite reconnecter les gens à la fête et à la house. Et pour cela, rien de mieux que des sets dans des lieux inhabituels, préparés et décorés spécialement pour l’occasion », expliquent-ils.
Tous deux amateurs de tech-house et de deep-house, des styles qu’ils estiment sous-représentés dans la nuit toulousaine, ils regrettent une certaine uniformisation des genres dans les clubs : « On entend beaucoup de hard, pas mal d’afro, mais très peu de house au sens propre. Les gens ne savent plus vraiment ce qu’ils écoutent. »
Le collectif, qui a déjà prévu trois autres dates avant l’été, espère s’imposer comme un rendez-vous régulier pour les passionnés de House de la Ville Rose. « Il y a un public et une énergie collective à aller chercher. On veut que ça parle aux gens, musicalement mais aussi humainement. Le fait d’organiser ces événements dans des lieux à taille humaine, liés à la vie quotidienne, peut vraiment permettre de recréer un lien avec le son. »
Sans surprise, le retour des commerçants est très positif. Après quelques présentations nécessaires pour faire connaître le concept, plusieurs établissements ont manifesté leur intérêt. « Cela leur permet de gagner en visibilité, d’attirer un nouveau public et de vendre leurs produits sur place », expliquent les organisateurs. Bien que l’alcool ne soit pas systématiquement proposé (certaines exceptions, comme la vente de bière ou de vin, peuvent s’appliquer selon les établissements), les boissons et produits alimentaires des commerces hôtes seront mis en avant durant les événements.
Noa et Noam tiennent à inscrire leur initiative dans une dynamique bienveillante et conviviale : « On ne veut pas d’un projet purement commercial. On cherche avant tout à proposer une expérience de qualité, avec un son abouti, immersif, et surtout une bonne ambiance. »